Roland Sabatier

Un texte de Roland Sabatier est publié dans Véhicule n°4.

Né à Toulouse (France), le 23 juillet 1942. Fait ses études aux Beaux-Arts de Toulouse, puis à l’École Supérieure des Arts du Théâtre de Paris. Rejoint le groupe lettriste en 1963. À partir de cette date, participe activement aux activités de ce mouvement en abordant conjointement les arts sonores, le théâtre, le cinéma, le roman, la peinture, l’architecture, etc.

Publie différents ouvrages et romans parmi lesquels figurent Manipulitude (1963), Gaffe au Golf (1964), Œuvres aphonistes (1966), Pour la forme (1970), Situation de mes apports dans la polythanasie esthétique (1974), L’Une ou la même, l’autre (1985), Auparavant (1991), Rien qu’une écriture (1996), etc.

Son œuvre plastique, fondée sur les signes concrets de la communication, annonçait, dès 1963-1964, les recherches menées autour de l’écriture et des propositions conceptuelles dotant le mot d’un rôle prépondérant. Son matériel, au début alphabétique, régi par la répétition ou ordonné en structures nominales tronquées ou altérées, va s’enrichir en 1964 et se complexifier à travers de multiples développements constituant des styles distincts. Ceux-ci finiront par incorporer les éléments représentatifs de toutes les catégories de transcription. Ses compositions, disséminées dans l’espace, finiront par se réduire à des assemblages linéaires généralement dépourvus d’effets plastiques.

Depuis 1970, et après que ses réalisations se soient orientées à l’intérieur de cette forme vers des recherches faisant intervenir de multiples modalités d’altérations. Il développe une œuvre hermétique et concentrée, préoccupée par l’étude des catégories organiques de l’écriture et dont la série Perception, souvenir, imagination de l’hypergraphie représente le point culminant.
Roland Sabatier s’est exprimé, également, dans l’art des valeurs imaginaires ou infinitésimales ouvertes à la participation du public. Ses réalisations, envisagées en elles-mêmes ou en relation avec des arts existants, approfondissent l’exploration de cette esthétique.

En 1993, il sera le concepteur et le commissaire du projet de participation du groupe lettriste à la Biennale de Venise. Participe ces dernières années aux grandes expositions internationales :
1980 : Letterism: The continuid french avant-garde (Gallery Vienna, Chicago) ; 1991 :Stratégies de l’Ecriture (Thessalonique, Institut français) et Il lettrismo: Storia e senso di un’avanguardia (Studio Morra, Napoli) ; 1993 : Poésure et Peintrie (Vieille Charité, Marseille) ; 1994 : La Ville, art et architecture en europe (Centre G. Pompidou, C.C.C. de Barcelone) ; 1995 : Movement of a line (Base Gallery, Tokyo) ; 1996 : The Modern city en Europe (Musée of Contemporary Arts, Tokyo) ; 2000 : Lettrizem (Galeryi Loza, Koper, Slovénie) ; 2001 : Le Tribu dell’Arte (Galleria d’Arte Moderne, Roma) ; 2002 : Paris, capital of the Arts (Royal Academy of arts, London) ; 2003 : Après la mort de l’art (Musée Art moderne St Etienne). Bruxelles. Garage Cosmos : Roland Sabatier Anti-cinéma (lettriste) & Cinémas lointains 1964-1985.

Il réalise plusieurs films dont, Songe d’une nudité (1968) Les Preuves (1966) Evoluons dans le cinéma et la création (1972), Regarde ma parole qui parle (le) du cinéma (1982), Pour-Venise quoi ? (1994).
Il est également l’auteur, en 1989, de Le Lettrisme: les créations et les créateurs.

rolandsabatier.com

photo © Archives AC Caron