Auteur : Gauthier David
Design graphique : Vincent Menu
Éditions Vroum
Parution : septembre 2025
Édition française. 12,6 x 18 cm (broché).
80 pages.
Tirage : 300 exemplaires.
Imprimé en France chez Média Graphic.
Diffusion/distribution : Les presses du réel.
ISBN : 978-2-493008-19-0
Prix de vente : 22 euros
Mots clefs : Travail, précarité, argent
Un récit aussi touchant que grinçant sur la précarité et l’urgence de vivre. Sibylle est la protagoniste de cette histoire. Son but est de trouver un travail. Pas plus. Ce qu’elle veut c’est de la thune. Manger, survivre. Et c’est déjà beaucoup. À travers une langue acérée et caustique, Gauthier David nous délivre les aventures de cette anti-héroïne dans le monde capitaliste. Drôles, pathétiques et cruelles, les aventures de Sibylle portent une parole engagée et politique sur le monde du travail.
Extraits :
« Le postulat de départ est une situation d’urgence pour Sibylle : il lui faut de la thune.
La thune a un prix. Le prix de la thune est exorbitant. La thune coûte un max en don de soi. En oubli. Elle occasionne le stress universel.
(…)
La situation de Sibylle est subie et pourtant très commune. Subir est commun. Subir est à l’unanimité qu’on le veuille ou non. Les situations subies concernent le plus grand nombre de personnes souscrivant à la réalité de la vie sur Terre.
Sibylle a le pouvoir d’obtenir ce qui lui serait utile qui se présente sous l’intitulé de travail salarié en acceptant d’accorder un peu de son temps à la vie professionnelle en contrepartie d’un chiffre appliqué en toutes lettres et en nombres sur un bout de papier qui porte aussi le nom de chèque et qui serait dans ce cas la valeur d’une mise à disposition d’une force de vie à la tâche.
(…)
Sibylle pratique le monde discount. Elle vit dans le Netto land, le Top Budget, le Tout à 2 €, la démarque et la seconde main.
Le discount est une leçon de vie. Il favorise les désillusions, la perte de confiance en soi, laquelle permet de mieux accepter les conditions de vie inacceptables qui colonisent le monde.
À force de discount, Sibylle sue discount, chie discount, baise discount.
Il advient souvent dans le discount que l’on enfile un bas de survêt. Sibylle ne doit pas. Céder au bas de survêt serait le point de non-retour. Le bas de survêt, c’est le piège. »
(…)